Reboisement, boisement et gestion améliorée des forêts

Découvrez l’importance des forêts dans la lutte contre le changement climatique et les différents moyens de protéger et d’améliorer leur situation sur la planète : Reboisement, boisement, revégétalisation, GFA (IFM), REDD+ et agroforesterie.

Les forêts : Les poumons de notre planète

Les forêts sont les héros méconnus de notre planète. Elles jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et la protection de nos sols. En tant que vastes puits de carbone, elles absorbent des quantités massives de dioxyde de carbone de l’atmosphère, contribuant ainsi à atténuer l’effet de serre. Au-delà de leur rôle dans la régulation du climat, les forêts abritent une incroyable diversité d’espèces végétales et animales, dont beaucoup restent à découvrir. Leurs systèmes racinaires complexes contribuent à prévenir l’érosion des sols, garantissant ainsi la santé et la fertilité de nos terres. En outre, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, en régulant les flux d’eau et en prévenant les inondations et les sécheresses.

La forêt en péril

Au cours des dernières décennies, les forêts de notre planète ont été confrontées à des menaces sans précédent. La déforestation, due à des facteurs tels que l’agriculture, l’exploitation forestière et l’urbanisation, a entraîné la disparition de vastes pans de la couverture forestière. Le changement climatique, avec ses conséquences telles que les incendies de forêt et les infestations d’insectes, ne fait qu’aggraver la situation. À mesure que les forêts disparaissent, nous perdons non seulement des puits de carbone inestimables, mais aussi des habitats vitaux pour d’innombrables espèces. Les conséquences de cette disparition sont considérables, allant de la stabilité du climat aux moyens de subsistance de l’homme.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) indique que le monde a perdu plus de la moitié de ses forêts depuis le début de l’agriculture. Les taux de déforestation restent alarmants, en particulier dans les régions tropicales. Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avertit que la déforestation et la dégradation des forêts contribuent de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre. Si nous ne prenons pas des mesures immédiates pour protéger et restaurer nos forêts, l’avenir de notre planète est en jeu.

Comment améliorer la situation de nos forêts ?

Pour s’attaquer efficacement au problème urgent de la dégradation et de la disparition des forêts, il est essentiel d’adopter une approche à multiples facettes. En combinant diverses stratégies, nous pouvons œuvrer à la restauration et à la protection des écosystèmes forestiers vitaux de notre planète.

La restauration des forêts est un aspect essentiel de cette approche. Il s’agit de projets tels que le boisement, le reboisement et la revégétalisation, collectivement connus sous le nom de projets ARR (acronyme anglais de « Afforestation, Reforestation, Revegetation »). Ces initiatives consistent à planter des arbres dans des zones où les forêts ont disparu ou se sont dégradées, ce qui permet de restaurer les fonctions des écosystèmes, d’atténuer le changement climatique et d’améliorer la biodiversité.

Outre la restauration, la protection des forêts existantes est tout aussi importante. Pour ce faire, il est possible de combiner des mesures politiques, telles que la création de zones protégées et de parcs nationaux, et la mise en œuvre de pratiques de gestion durable des forêts. La gestion améliorée des forêts (GIF) vise à renforcer la santé et la productivité des forêts, tandis que la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) vise à encourager la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts.

En combinant les efforts de protection et de restauration, nous pouvons sauvegarder les précieuses forêts de notre planète et assurer un avenir durable.

Reboisement

Le reboisement est le processus qui consiste à planter des arbres dans des zones où il existait auparavant des forêts, mais qui ont disparu à cause de la déforestation, des incendies ou d’autres perturbations. Cette pratique joue un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique en absorbant le dioxyde de carbone de l’atmosphère et en le stockant sous forme de biomasse.

Comment sont calculés les crédits carbone issus des projets de reboisement ?

Pour générer des crédits carbone à partir de projets de reboisement, un processus rigoureux est suivi :

  1. Mesure de référence : Les scientifiques mesurent le stock de carbone actuel dans la zone du projet, en tenant compte de facteurs tels que la densité des arbres, les espèces et la teneur en carbone du sol.
  2. Mise en œuvre du projet : Les arbres sont plantés et gérés conformément à des directives spécifiques afin de garantir une croissance et une séquestration optimales du carbone.
  3. Suivi, rapport et vérification (MRV) : Un contrôle régulier est effectué pour suivre la croissance et la santé des arbres, mesurer les taux de séquestration du carbone et vérifier les activités du projet par rapport aux normes établies.
  4. Génération de crédits de carbone : Sur la base du potentiel estimé de séquestration du carbone du projet, des crédits carbone sont émis. Chaque crédit représente une tonne métrique d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) retirée de l’atmosphère.
  5. Validation et certification : Des organisations tierces indépendantes valident et certifient le projet, garantissant son intégrité environnementale et sa conformité aux normes internationales.

 

En investissant dans des projets de reboisement, les particuliers et les organisations peuvent contribuer à l’atténuation du changement climatique et soutenir des pratiques de gestion durable des forêts.

Boisement

Le boisement est le processus qui consiste à planter des arbres dans des zones qui n’ont jamais été boisées auparavant, telles que les prairies, les déserts ou les terres agricoles. Contrairement au reboisement, qui se concentre sur la restauration de zones précédemment boisées, le boisement vise à créer de nouvelles forêts.

Si l’objectif premier du boisement est d’établir de nouveaux écosystèmes, il contribue également de manière significative au piégeage du carbone. Le processus de génération de crédits carbone pour les projets de boisement est similaire à celui du reboisement. En mesurant le carbone séquestré par les arbres nouvellement plantés et en vérifiant l’intégrité environnementale du projet, les crédits carbone peuvent être émis et échangés.

Les projets de boisement offrent une occasion précieuse de lutter contre le changement climatique, de restaurer les terres dégradées et d’améliorer la biodiversité. En investissant dans le boisement, les particuliers et les organisations peuvent soutenir la création de nouvelles forêts et contribuer à un avenir plus durable.

Revégétalisation

La revégétalisation est un terme plus large qui englobe la restauration de la végétation dans toute zone dégradée, et pas seulement dans les forêts. Il peut s’agir de planter des arbres, des arbustes, des herbes ou d’autres plantes pour rétablir l’équilibre écologique de la zone. Alors que le reboisement et l’afforestation se concentrent spécifiquement sur la plantation d’arbres, la revégétalisation peut impliquer une gamme plus large d’espèces végétales.

La principale différence entre le reboisement, l’afforestation et la revégétalisation réside dans le point de départ. Le reboisement consiste à planter des arbres dans des zones où des forêts existaient auparavant, le boisement consiste à créer de nouvelles forêts dans des zones qui n’ont jamais été boisées, et la revégétalisation consiste à restaurer la végétation dans toute zone dégradée, quel que soit son état antérieur.

Le processus de génération de crédits carbone pour les projets de revégétalisation est similaire à celui du reboisement et du boisement. En mesurant le carbone séquestré par la végétation nouvellement plantée et en vérifiant l’intégrité environnementale du projet, des crédits carbone peuvent être émis.

Ensemble, les projets de reboisement, de boisement et de revégétalisation sont souvent appelés projets ARR (Afforestation, Reforestation et Reforestation). Ces projets jouent un rôle crucial dans l’atténuation du changement climatique, la restauration des écosystèmes et l’amélioration de la biodiversité.

REDD+

REDD+ (réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) est un effort mondial visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en conservant, en gérant durablement et en renforçant les stocks de carbone forestier. En empêchant la déforestation et la dégradation des forêts, les projets REDD+ contribuent à l’atténuation du changement climatique et à la conservation de la biodiversité.

Comment les crédits carbone sont-ils calculés dans les projets REDD+ ?

Pour calculer les crédits carbone des projets REDD+, un processus rigoureux est suivi :

  1. Mesure de référence : Les scientifiques mesurent le stock de carbone actuel dans la zone du projet, en tenant compte de facteurs tels que la couverture forestière, la biomasse et la teneur en carbone du sol.
  2. Établissement du niveau d’émission de référence (NER) : Un niveau de référence est établi pour estimer la quantité d’émissions de carbone qui aurait eu lieu en l’absence du projet.
  3. Suivi, rapport et vérification (MRV) : Un contrôle régulier est effectué pour suivre l’évolution du couvert forestier, des stocks de carbone et des activités du projet.
  4. Génération de crédits de carbone : La différence entre les émissions estimées dans le cadre du scénario de maintien du statu quo et les émissions réelles évitées ou réduites grâce au projet est utilisée pour calculer le nombre de crédits carbone.

 

Le calcul de lignes de base précises et de niveaux d’émission de référence (REL) dans les projets REDD+ est une tâche complexe. Les données historiques fiables sur le couvert forestier, les stocks de carbone et les taux de déforestation peuvent être limitées ou incohérentes, ce qui rend difficile l’établissement de niveaux de référence précis. Des facteurs tels que le type de forêt, les caractéristiques du sol et la variabilité du climat peuvent influencer les estimations des stocks de carbone, introduisant une incertitude dans les calculs. Les forêts sont des écosystèmes dynamiques qui changent constamment en raison de processus naturels tels que la croissance, la mortalité et les perturbations. Il peut être difficile de tenir compte avec précision de ces changements au fil du temps. En outre, le risque de déplacement des émissions de carbone vers d’autres zones, connu sous le nom de fuite, peut compromettre l’efficacité des projets REDD+.

Pour relever ces défis et garantir l’exactitude des calculs des niveaux de référence et des NRE, des systèmes rigoureux de suivi, de rapportage et de vérification (MRV) sont mis en œuvre. Ces systèmes, qui reposent souvent sur la télédétection, les enquêtes de terrain et les systèmes d’information géographique (SIG), sont utilisés pour suivre la couverture forestière, les stocks de carbone et les activités du projet. Des organisations tierces indépendantes valident et certifient les projets REDD+, garantissant l’exactitude des données et la conformité des activités du projet avec les normes internationales. Des stratégies telles que l’établissement de zones tampons, l’engagement des communautés et la planification durable de l’utilisation des terres peuvent contribuer à atténuer le risque de fuite. Des approches de gestion flexibles et adaptatives peuvent être utilisées pour répondre aux changements de l’état des forêts et de la dynamique du marché. En mettant en œuvre ces mesures de contrôle, les projets REDD+ peuvent garantir l’exactitude des calculs de la base de référence et des NRE, renforcer la crédibilité des crédits carbone et contribuer efficacement à l’atténuation du changement climatique.

Amélioration de la gestion forestière

La gestion forestière améliorée (GFA ou IFM pour l’acronyme anglais) est un ensemble de pratiques visant à améliorer la santé, la productivité et la résilience des forêts. Cette approche se concentre sur la gestion durable des forêts, en optimisant l’utilisation des ressources forestières tout en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement.

L’OIF fait appel à toute une série de techniques, notamment

  • L’abattage sélectif : Récolte d’arbres spécifiques pour maintenir la santé et la structure de la forêt.
  • L’éclaircissement : L’élimination des arbres les plus petits pour favoriser la croissance d’arbres plus grands et plus sains.
  • Le brûlage dirigé : Brûlage contrôlé du sous-bois pour réduire le risque d’incendie et favoriser la régénération.
  • Lutte contre les parasites et les maladies : Mise en œuvre de mesures visant à prévenir et à contrôler les épidémies de ravageurs et de maladies.
  • Reboisement et boisement : Plantation d’arbres pour restaurer les forêts dégradées et en créer de nouvelles.

Les projets de l’OIF génèrent des crédits carbone en augmentant la séquestration du carbone et en réduisant les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts. Pour calculer les crédits carbone, un scénario de référence est établi, représentant le scénario « business-as-usual » sans la mise en œuvre des pratiques de l’OIF. La performance carbone réelle du projet est ensuite comparée à ce scénario de référence et des crédits carbone sont attribués pour le carbone supplémentaire séquestré ou les émissions évitées.

Des systèmes rigoureux de suivi, de déclaration et de vérification (MRV) sont essentiels pour garantir l’exactitude des calculs de crédits carbone et l’intégrité environnementale des projets OIF. En mettant en œuvre les pratiques de l’OIF, nous pouvons protéger nos forêts, atténuer le changement climatique et soutenir le développement durable.

Agroforesterie

L’agroforesterie est un système de gestion de l’utilisation des terres qui intègre des arbres et des arbustes aux cultures et au bétail. En combinant ces éléments, l’agroforesterie offre une approche durable et respectueuse de l’environnement de l’agriculture et de la gestion des terres.

L’agroforesterie joue un rôle crucial dans la protection et la restauration des forêts, et ce de plusieurs manières :

  • Réduction de la pression sur les forêts : En fournissant aux agriculteurs des revenus diversifiés provenant du bois, des fruits, des noix et d’autres produits forestiers, l’agroforesterie réduit la nécessité de défricher les forêts pour l’agriculture ou la production de bois.
  • Santé des sols et conservation de l’eau : Les arbres et les arbustes des systèmes agroforestiers contribuent à améliorer la structure des sols, à réduire l’érosion et à améliorer la rétention d’eau, contribuant ainsi à la santé des écosystèmes.
  • Conservation de la biodiversité : Les systèmes agroforestiers créent des habitats diversifiés qui abritent un large éventail d’espèces végétales et animales, contribuant ainsi à la conservation de la biodiversité.
  • Atténuation du changement climatique : Les arbres des systèmes agroforestiers absorbent le dioxyde de carbone de l’atmosphère, ce qui permet d’atténuer le changement climatique et de contribuer au piégeage du carbone.

En adoptant des pratiques agroforestières, les agriculteurs et les gestionnaires des terres peuvent aider à protéger les forêts existantes, à restaurer les terres dégradées et à contribuer à un avenir plus durable.

Contribuer aux forêts par le biais de ClimateTrade

Quel que soit le projet que vous choisissez, vous aurez un impact positif sur notre planète. Que vous soyez passionné par la plantation de nouveaux arbres, la protection des forêts existantes ou la promotion de l’agroforesterie, vous pouvez trouver un projet qui correspond à vos valeurs et qui contribue à restaurer nos précieux écosystèmes. Notre place de marché offre une gamme variée d’options, ce qui vous permet de choisir le moyen qui correspond le mieux à vos préférences et de contribuer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique. Rejoignez-nous pour faire la différence, un projet à la fois.

Explorez notre large éventail de projets de développement durable, y compris les crédits carbone, les crédits de biodiversité et les initiatives de contribution.